Le salaire du sophrologue : on en parle ?
Développer le salaire du sophrologue se fait dans le temps
D’abord, par sécurité, nous vous conseillons de ne pas tout de suite dédier 100% de votre activité à votre pratique de sophrologue. Prudence et progressivité seront les maîtres mots de votre lancement professionnel. En effet un sophrologue n’a pas 5 clients par jour dès le premier mois d’installation. Le bouche à oreille, le référencement de votre site, etc. prennent un peu de temps pour pouvoir en vivre et obtenir le salaire de sophrologue correspondant à vos objectifs.
Et si vous avez prévu une autre source de revenu en parallèle, vous vivrez cette progression de manière plus sereine, en toute sécurité. Vous laisserez davantage votre activité se développer naturellement. Exercer le métier de sophrologue en complément d’activité peut donc s’avérer une scénario intéressant. Au début, quelques heures par semaine, puis 1 journée par semaine, puis 2, etc. Selon les professionnels, cela peut prendre entre 1 an et 3 ans, avant d’obtenir le salaire de sophrologue que vous souhaitez, ou avant de passer à 100% si tel est votre souhait.
Certains font d’ailleurs le choix d’un job alimentaire, en parallèle, afin de limiter la charge mentale et pouvoir consacrer son énergie à son nouveau métier passion. Pour d’autres, la sophrologie s’exerce en complément d’une autre pratique, comme la naturopathie, la réflexologie, etc. ou pour compléter son approche métier (infirmière, psychologue, éducateur spécialisé, responsable ressources humaines…). Dans tous les cas, votre nouvelle pratique modifiera votre posture et votre relation d’accompagnement.
En effet, cette période de transition est importante, car elle vous permettra d’expérimenter votre pratique, votre relation à l’autre, votre positionnement.
Elle vous permettra aussi de vous observer et d’identifier quel sophrologue vous souhaitez devenir, comment cette pratique vous fait évoluer professionnellement et personnellement. Mais également d’identifier votre posture entrepreneuriale. C’est ainsi l’occasion de réajuster les réponses à certaines questions, que vous vous étiez d’ailleurs peut-être déjà posées :
- quel public j’aime accompagner ?
- est-ce que je me sens bien dans l’endroit où je pratique ? Y aurait-il un format plus juste ou plus performant pour moi ?
- avec quelles offres je me sens le plus à l’aise ?
- quelle est réellement ma différence en tant que professionnel ?
- suis-je satisfaite des actions de communication que j’ai commencé à mettre en oeuvre ?
- est-ce que mon organisation me convient ?
- est-ce que l’équilibre entre ma vie personnelle et ma vie professionnelle me convient ? Comment pourrais-je l’optimiser ?
- etc.
Bref, où ai-je le plus envie d’aller, et comment, au fil de mes accompagnements ? Cette période d’observation est là pour modeler mon offre, ma façon de travailler. Prendre ce temps est structurant à cette étape !
Enfin, cette période va vous permettre de gagner en expérience et donc en confiance puis ressentir plus de légitimité dans votre pratique. C’est d’ailleurs le moment idéal pour commencer à vous faire superviser. Ce n’est pas obligatoire chez les sophrologues, car ce n’est pas une profession réglementée, mais nous vous conseillons fortement la supervision ! C’est l’occasion de faire un pas de côté, d’obtenir un effet miroir, notamment sur les accompagnements qui auront pu vous mettre en difficulté. Cette maturité va avoir un effet indéniable sur votre pratique et le développement de votre activité et du salaire du sophrologue que vous souhaitiez obtenir. Vous pourrez ainsi transformer ce complément d’activité en activité principale. Même si cumuler plusieurs activités, c’est possible !
Cumuler plusieurs activités, c’est possible!
De nombreux sophrologues cumulent une autre activité en plus de celle de praticien. Selon une enquête métier réalisée en 2019 par le Syndicat des Sophrologues Professionnels, 62,1% d’entre eux pratiquent une autre ou plusieurs activités à côté. Ils sont 52% à être à mi-temps ou à moins d’un mi-temps.
Certains sont donc sophrologues et en même temps salariés ou indépendants. Chez Vibre, c’est le cas de Anne, qui est aussi infirmière scolaire, de Corinne, qui est aussi consultante. Toutes deux sont passionnées par leur métier initial. Pour elles, il était important de le conserver. C’est également une solution pour équilibrer des sources de revenus et s’assurer une sécurité financière, comme évoqué précédemment.
Par ailleurs, on observe que certains professionnels se forment à la sophrologie pour compléter leur métier actuel. C’est notamment le cas d’éducateurs spécialisés, de psychologues, de médecins, d’infirmières ou encore d’anesthésistes… qui sont de plus en plus sensibles aux médecines complémentaires. La sophrologie étant en effet utilisée en complément de certains soins et traitements médicamenteux, elle vient modifier leur approche métier, notamment dans leur relation à leurs patients. La sophrologie leur permet d’aborder par exemple le malade avant la maladie. Il est parfois nécessaire d’aller travailler un lâcher prise, une crispation, avant un acte médical, pour en optimiser le potentiel de soin et de guérison.
Enfin, ce cumul d’activité permet de casser la routine. Mais attention : cela implique une certaine organisation et une bonne gestion de son temps. Si vous êtes salarié, vous pouvez essayer de négocier un temps partiel avec votre employeur pour vous dégager un ou deux jours pour votre activité de sophrologue. Et si vous êtes à votre compte, définissez au préalable des jours fixes pour pratiquer : ce sera plus simple pour vous et pour vos clients.
Booster le salaire du sophrologue par la diversification des sources de revenus et des activités
Exercer uniquement en cabinet est un choix. A domicile, en cabinet solo ou en cabinet pluridisciplinaire, lieux d’exercices les plus répandus du sophrologue. Vous pouvez aussi élargir votre domaine d’intervention et votre type de public afin d’augmenter ses sources de revenus et son salaire de sophrologue. Diverses structures sont susceptibles d’être intéressées par les services d’un sophrologue :
- Les entreprises sollicitent des sophrologues pour favoriser le bien-être au travail des salariés et la cohésion entre eux, pour accompagner la souffrance au travail.
- Les établissements médicaux accueillent des sophrologues pour améliorer le bien-être des patients, réduire leurs douleurs, notamment dans le cadre de chimiothérapies, par exemple.
- Les centres de bien-être et thalassos proposent des services complémentaires, comme la sophrologie afin de compléter leurs offres de prestation.
- Les établissements scolaires font appel à des sophrologues pour préparer les élèves aux examens, diminuer leur stress et mieux gérer leurs émotions, mais aussi pour aider les enseignants à gérer la pression et la fatigue, favoriser l’attention en classe…
- Les associations appellent des sophrologues notamment pour des séances collectives auprès de leurs adhérents. C’est l’occasion d’identifier des thématiques qui vous attirent, afin de cibler ensuite les associations adaptées.
Intervenir dans différentes structures est un excellent moyen de gagner en expérience, mais aussi d’accroître sa visibilité. C’est également la possibilité d’augmenter son salaire de sophrologue et de vivre de sa nouvelle activité.
Enfin, vous pouvez être sophrologue et avoir l’envie à votre tour de partager les enseignements que vous avez reçus, en devenant vous-même formateur en sophrologie. Un moyen de partager vos connaissances aux futurs sophrologues et de les accompagner dans leur apprentissage et le développement de leur posture. L’expérience de cabinet étant indispensable, pour faire le lien entre la théorie et la pratique, n’hésitez pas à vous rapprocher de centres de formations en sophrologie pour intervenir en tant que formateurs, une fois que vous aurez cumulé suffisamment de maturité.
Se former et se spécialiser en continu
Se former tout au long de sa vie professionnelle permet de développer ses compétences et d’acquérir de nouveaux savoir-faire. L’idéal pour s’épanouir encore plus dans son métier et répondre à une demande et des besoins qui évoluent constamment. Dès lors, le sophrologue fait preuve d’une plus grande adaptabilité. Il est possible de personnaliser ses accompagnements avec une boîte à outils plus large. Par exemple, un sophrologue s’étant formé à l’hypnothérapie va pouvoir suivre des personnes ayant subi un traumatisme et pouvoir compléter son accompagnement par une thérapie plus brève et ciblée. C’est aussi l’occasion d’étendre ses relations de travail et d’échanger avec d’autres professionnels. Et de bénéficier de plus de prescription ou de bouche à oreille.
Le choix d’une spécialisation ou d’une formation peut se faire en cohérence avec votre formation initiale. Pour pouvoir mieux vous adapter à votre clientèle et leur proposer par exemple un accompagnement global. Il se fait surtout selon ce qui vous parle et ce qui vous anime.
- qu’est-ce qui me manque pour mieux accompagner mes clients ?
- ai-je envie de cibler davantage le type de public que j’accompagne ?
- qu’est-ce qui m’attire ? qui me parle ? (le toucher, la thérapie brève, traumatique, l’énergétique…)
- etc.
D’autant plus qu’en tant que micro-entrepreneur (statut généralement choisi par le sophrologue), vous pouvez bénéficier d’une prise en charge par le Fonds Interprofessionnel de Formation des Professionnels Libéraux (FIFPL). Il s’agit de votre OPCO en tant qu’indépendant. Les enveloppes budgétaires vont de 500 à 800 euros par an, et votre compte est remis à 0 chaque année. Ce serait dommage de s’en priver !
En sophrologie, il existe de nombreuses spécialisations : sophro & entreprise, sophro dans le milieu du sport, la douleur, la fin de vie, l’enfance et l’adolescence, etc.
Aussi, un sophrologue pourra cumuler plusieurs pratiques (réflexologie, naturopathie, hypnose, EMDR…).
Le cumul des pratiques est très attractif commercialement. Un bon moyen pour diversifier ses sources de revenus et augmenter son salaire de sophrologue.
Un salaire variable
Plusieurs paramètres peuvent faire varier le salaire du sophrologue :
- le nombre de clients
- le nombre de séances
- la zone géographique
- les charges
- les honoraires.
Si vous souhaitez vivre pleinement de votre activité nous vous conseillons de vous installer dans une grande ville ou une ville de taille moyenne. S’installer en zone urbaine vous permettra d’avoir plus de clients, mais aussi de proposer des tarifs un peu plus élevés.
Les charges impacteront aussi votre salaire. Dans un premier temps nous vous préconisons de limiter vos charges, pour prendre le temps de développer votre clientèle. Vous pouvez par exemple commencer par exercer votre activité chez vous et en parallèle, dans un cabinet partagé, que vous louerez à temps partiel, une ou deux journées par semaine.
Enfin, les prix des consultations jouent un rôle important sur le salaire du sophrologue. De façon générale, le prix moyen d’une séance individuelle fluctue entre 50 et 60 € et pour les séances de groupes entre 10 et 20 € par personne. Pour établir votre prix, n’hésitez pas à étudier ce que proposent vos confrères, ce qui se pratique près de chez vous.
Le salaire du sophrologue en quelques chiffres :
Le salaire du sophrologue évolue au fil du temps. Il peut aussi être saisonnier, selon votre spécialité. Le sophrologue qui accompagne les enfants, les adolescents et les étudiants, peut par exemple être plus sollicité au moment de la rentrée ou des examens – ce qui entraîne un chiffre d’affaires plus conséquent.
En France, un sophrologue qui exerce en cabinet gagne entre 175 € bruts et 2082 € bruts par mois, soit un salaire moyen de 1129 € bruts par mois. L’écart est important car cela dépend du nombre de séances dispensées par mois. Certains gagnent davantage, notamment grâce à la diversification de leurs interventions (entreprises, cabinet…).
Pour vivre de son activité et développer le salaire du sophrologue, il est donc nécessaire de prendre son temps, afin de se poser les bonnes questions et d’ajuster son positionnement. Nous vous conseillons aussi de diversifier vos sources de revenus et vous invitons à vous former régulièrement, afin de pouvoir vous adapter aux besoins de vos clients. C’est une façon de se colorer, de définir davantage sa singularité, sa valeur ajoutée.