Séverine Roussel, sophrologue et formatrice chez Vibre

Il est temps que vous en sachiez davantage sur l’équipe Vibre 😎 C’est pour cette raison que nous lançons : « Le portrait du mois », afin de mettre en lumière les personnes qui font vivre l’école au quotidien. Découvrez donc chaque mois dans un article, le portrait d’une personne de l’équipe. Elle nous partageras son parcours, son chemin de vie et ce qui l’anime au quotidien. Vous pourrez ainsi mieux la connaitre et en apprendre plus sur son rôle au sein de Vibre. Belle lecture ✨

On commence ce mois-ci avec Séverine Roussel, sophrologue et formatrice chez Vibre.

Bonjour Séverine 😊 Raconte-nous ton parcours !

J’ai ½ siècle, alors je ne vais partager que l’essentiel 😊

Après un BAC littéraire, j’ai dû travailler pour être indépendante financièrement, si bien que j’ai passé 7 années dans l’hôtellerie/restauration.

A 25 ans, j’ai décidé de reprendre mes études et j’ai enchaîné pendant 4 ans, BEP, BAC pro compta et BTS Assistant de gestion. Cette formation m’a permis de m’épanouir pendant 10 ans dans une SNE où j’ai développé des compétences transverses comme la communication interne et externe ainsi que le management.

J’ai décidé de quitter cette entreprise lorsqu’elle a été rachetée par un groupe dont je ne partageais pas les valeurs.

C’est ainsi que j’ai intégré un grand groupe mutualiste en tant que chargée de com’ interne au sein du département communication intégré aux RH et ce jusqu’à ce que mon merveilleux soit recruté par une entreprise nantaise.

Alors à nouveau, j’ai décidé de reprendre mes études, pour devenir Sophrologue. Plus de 2 ans de formation, accompagnée de formations complémentaires.

Aujourd’hui, je suis sophrologue avec une spécialité autour du processus de deuil, tous les deuils. Si bien que j’accompagne particulièrement les hommes et les femmes qui traversent un mouvement de vie délicat.

Je suis aussi consultante en identité professionnelle pour les indépendants, créatrice d’une association autour de la sophrologie et de la lecture à voix haute et depuis peu formatrice chez Vibre. 😉

Une rencontre inspirante ?

1 seule ? C’est dur ! Parce que comme Otis je pense que « La vie […] c’est d’abord des rencontres. Des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée… »

Chaque rencontre me nourrit. Parfois, le parcours de vie d’une personne m’inspire profondément, parfois elle me confronte et me permet de me questionner, voire de me transformer.

Disons que si je ne dois en citer qu’une, je crois que ce serait Philippe Croizon que j’ai eu la chance d’accueillir pour une conférence dans mon ancienne vie professionnelle.

Le type a été électrocuté en bricolant, il a perdu une partie de ses bras et de ses jambes et il s’est ré-inventé, s’est challengé, s’est dépassé. Il ne l’a pas fait seul ni en 2 jours. Et au-delà, des challenges incroyables qu’il s’est lancés, je crois que ce qui m’a le plus impressionné, c’est qu’il ne cherche à aucun moment à cacher, à minimiser les souffrances et les difficultés qu’il a traversées. Il évoque sa vulnérabilité en toute transparence, le besoin de l’autre pour être ce qu’il est aujourd’hui.

Dans un monde où l’apparence, la performance peuvent briser les plus sensibles comme les plus insensibles, ça fait du bien de rencontrer une personne qui se livre avec autant d’authenticité, sans complaisance.

Comment et pourquoi la sophrologie ?

La sophrologie et moi, c’est une longue histoire. Pour faire court, j’ai été accompagnée par une sophrologue à un moment de ma vie. J’ai travaillé avec une sophrologue à la création d’espace ressource pour améliorer la qualité de vie au travail des collaborateurs. L’une de mes plus proches amies s’est formée à la Sophro-Analyse.

Pour autant, je ne peux pas dire qu’à ce moment-là, j’avais vraiment intégré la sophrologie dans ma vie, mais j’avais intégré qu’elle pouvait me permettre de transformer ma vie.

Lorsque je suis arrivée à Nantes il y a 8 ans, j’ai cherché ce que j’allais faire de mes prochaines années professionnelles, j’ai cherché un métier où je pourrais satisfaire mon besoin d’être indépendante tout en étant au service de l’autre.

J’aurais pu choisir le coaching, l’hypnose ou pourquoi pas le Yoga. Toutes ces disciplines nous transforment à leur manière. Mais à force d’être en présence de la sophrologie, à différents moments de ma vie, j’ai fini par choisir d’en faire mon métier. 🙌

La sophrologie, sa méthode progressive de retour à soi et aux autres, l’équilibre entre le corps, le cœur et le mental, le tout en conscience et surtout à visée d’autonomie m’a charmée.

D’autres pratiques/outils ?

Oui, j’ai complété ma pratique par des formations complémentaires, toutes avec un seul objectif : être au plus près des besoins de mes clients pour toujours mieux les accompagner dans leurs transformations.

Je me suis formée à l’hypnose, auprès de Véronica Brown, à la méthode Ritmo auprès de Lilli Ruggierry, à l’accompagnement au processus de deuil auprès de Patricia Ferrente, ainsi qu’au Reiki et j’utilise de manière intuitive les bols tibétains.

La complémentarité de ces pratiques me permet de mieux accompagner mes clients dans leurs souffrances. Je travaille autour du deuil, des traumatismes et bien que la sophrologie soit précieuse, parfois elle s’avère difficile d’accès en première intention ou au cours de l’accompagnement. Alors, en fonction des besoins de mes clients, l’hypnose, le Reiki ou le Ritmo peuvent constituer un atout.

Ce qui te plait le plus dans ton métier ?

Le moment où l’alliance se crée avec mon client. Ça peut être au téléphone lors de la prise de rendez-vous, lors du premier rendez-vous ou jamais 😊 J’aime ce moment, parce que c’est grâce à l’alliance qui se crée, la confiance qui s’instaure, le lien qui se tisse, que mes clients peuvent déplacer leurs montagnes, atteindre leur zone de génie, dépasser leurs peurs, pacifier leurs traumatismes.

L’alliance avec un client est juste magique parce qu’au-delà de ce qui se crée lorsque notre client décide de travailler avec nous, elle se renforce de rendez-vous en rendez-vous. Elle me permet d’être meilleure parce qu’elle m’oblige à rester à ma juste place et elle permet à mon client d’aller toujours plus loin. C’est parfois l’occasion de devenir le premier, le seul dépositaire de leur histoire de vie.

Je vais être sans doute un peu clivante, mais il me semble que sans cette alliance, nous sommes un thérapeute comme un autre chez qui les clients viennent consommer du bien-être, mais qui ne part pas à la conquête de sa transformation en confiance. En confiance de lui-même pour commencer et parce qu’il est accompagné par un professionnel soucieux avant tout de lui apporter le meilleur de lui-même au travers des outils et pratiques qu’il propose.

Tu parles souvent de “boussole intérieure” ? Explique-nous ! 😊

Exact ! La boussole intérieure, c’est celle qui nous permet d’être à l’écoute de notre corps, de nos besoins, d’être alignés avec nos valeurs profondes. Ça veut dire que lorsque l’on se connait bien ou mieux, on peut suivre notre boussole intérieure parce que nous savons ce qui est bon pour nous sans nous laisser influencer par l’extérieur, même lorsque cet extérieur nous est proche.

Alors parfois, bien sûr, elle se détraque, cette boussole, mais la bonne nouvelle c’est qu’elle sait toujours comment retrouver sa direction.

Suivre sa boussole intérieure c’est pouvoir faire des choix qui viennent du plus profond de nous-mêmes, en suivant notre Nord. Même si, sur la route des tempêtes font rage, dévient notre itinéraire de départ, même si la nuit est longue, la forêt sombre et profonde avec toujours l’intime conviction que notre Nord se trouve au bout du chemin.

Que fait une “Inspiratrice de changement” ?

Une inspiratrice de changement accompagne les hommes et les femmes à transformer leur singularité en moteur d’épanouissement et les entrepreneur.es à incarner profondément cette singularité dans une posture professionnelle affirmée et grâce à une communication authentique.

Soyons clair, lorsque l’on vient consulter un professionnel de l’accompagnement de l’humain, c’est que quelque chose dans notre vie, ne fonctionne pas comme nous le souhaiterions, que nous avons besoin de nous mettre en mouvement, de nous adapter, soit à ce que nous vivons, soit à ce que nous nous préparons à vivre. Nous avons besoin de changement.

Inspirer le changement, c’est puiser en nous, l’énergie dont nous avons besoin pour la déployer à satisfaire nos besoins.

Ta différence ?

Selon mes clients, l’écoute, la douceur et en même temps un côté punchy qui pulse 😊 et dans le cadre des accompagnements auprès des entrepreneur.es, ma double compétence de thérapeute et de chargée de communication.

Je prends vraiment le temps d’écouter mes clients, parfois trop d’ailleurs 😊 mais j’assume ! C’est important pour moi ce temps que mes clients s’offrent quand je les reçois. Du temps pour écouter, du temps pour comprendre, du temps pour expliquer, du temps pour sentir, ressentir, vivre ce qui les traversent et les transforment. Que ce soit à titre perso ou pro, on veut que les choses aillent vite, on est impatients. Alors j’ouvre un espace-temps différent, pour se mettre en mouvement en douceur.

Ton livre de chevet ?

Heu… je suis une TRÈS grande lectrice. Je suis incapable d’avoir un livre de chevet, parce que je puise dans chaque livre une source d’inspiration. Peut-être quand même les poèmes de Jacques Prévert. Mais je ne peux m’empêcher de proposer quelques lectures inspirantes : S’adapter de Clara Dupont Monod : clairement un livre sophrologique 😊 les pierres racontent l’histoire et le point de vue des enfants d’une fratrie dont l’un des enfants est atteint d’un handicap invalidant. Dans ce roman autobiographique, aucun jugement, aucun pathos. Chacun a fait et fait comme il peut avec ce qu’il est et adapte ses comportements pour vivre les tourments et émotions qui le traversent tout au long de sa vie.

État de lieux de Déborah Lévy : où comment la façon dont nous nous relions à nos lieux de vie, aux objets influence nos croyances, nos choix de vie. Elle interroge sur l’amour, le temps qui passe, le vieillissement, la solitude, la féminité.

Et puis Mourir n’est pas te perdre de Christophe Fauré, le premier roman du Dr Fauré, dans lequel l’amour et la mort s’entrelacent au cours de l’histoire. Nourri de sa longue expérience de l’accompagnement au processus de deuil et aux mouvements de vie délicat, ce livre et une ode à la vie.

Un film à nous conseiller ?

Dans le genre hyper questionnant : Sur la route de Madison avec Clint Eastwood et Meryl Streep.

Il y a tout dans ce film : une histoire d’amour incroyable, aussi furtive que puissante. L’urgence de vivre intensément, les jours leur sont comptés. L’amour et la dévotion d’une épouse et d’une mère pour son foyer et sa famille. La renaissance de la féminité d’une femme qui s’était oubliée, sacrifiée et qui redécouvre des émotions et des sensations éteintes. Ses questionnements intimes sur ses aspirations, ses rêves, ses déceptions, ses choix.

La découverte par ses enfants de cette inconnue qu’a été leur mère et qui toute sa vie n’a eu qu’une préoccupation, la satisfaction des siens. Que sait-on réellement de ses parents ? Est-ce-que le deuil nous permet, nous autorise a les voir autrement que comme des parents ? Ce film interroge aussi sur le regard de l’autre, celui que porte son fils moralisateur et sa fille qui curieuse cherche à comprendre. Tout en questionnant sur le regard que l’on porte sur soi. Il pose aussi la question de l’amour dans le couple, de la routine, de l’évolution des sentiments, du chemin que l’on choisit de suivre, de l’adultère dans une société américaine basée sur tout un système de valeurs qui empêche les individus de se réaliser.

Le tout sans jugement encore une fois, ce film transpire la joie, la tristesse, la passion, les souvenirs, avec un naturel déconcertant. Et à mon sens, il est intemporel.