Découvrez le portrait de Thibaut Revers, ostéopathe et formateur chez Vibre

Thibaut Revers, ostéopathe et formateur chez Vibre


Le mois dernier, vous avez pu découvrir le portrait de Mathieu Guélou, sophrologue et formateur chez Vibre. Ce mois-ci c’est Thibaut Revers qui se prête au jeu et qui en dévoile plus sur lui. Belle lecture ✨










  • Bonjour Thibaut 😊 Raconte-nous ton parcours !

Je suis issu d’une famille de militaires où le sport tient une place importante. En 2008 j’ai obtenu un Bac ES mention langue européenne anglaise, puis je me suis tourné vers des études de Droit qui devaient me conduire vers une carrière militaire. Ayant finalement renoncé à passer ma licence, je me suis alors orienté vers des études axées sur le sport et la santé.



Aujourd’hui je suis auto-entrepreneur avec un volet d’ostéopathe et un second volet de formateur dans le domaine de l’intégrité physique (gestes et postures, réveil musculaire, audit ergonomique, prévention des agressions physiques…). Je suis installé à Challans où je tiens avec mes parents ce qu’on pourrait presque qualifier de « maison sport-santé » . On y trouve mon cabinet d’ostéopathie, le cabinet de thérapie énergétique de mon père, le cabinet de sophrologie de ma maman, ainsi que des locaux permettant d’animer des séances d’arts martiaux et de gymnastique senior.

Mon quotidien est aujourd’hui rythmé par l’alternance entre ma pratique en cabinet et ma pratique de terrain dans le milieu sportif et professionnel.



  • Explique-nous ton rôle au sein de Vibre !

J’ai la responsabilité d’apporter aux futur(e)s sophrologues des notions d’anatomie et de physiologie humaine. Concrètement, j’ai le privilège de pouvoir partager ma passion : faire découvrir ou redécouvrir le fonctionnement du système nerveux, du système cardio-respiratoire et du système locomoteur. Quand on est sophrologue, il est en effet difficile de faire l’impasse sur un minimum de compréhension du fonctionnement du corps humain. Les futurs clients exprimeront souvent des symptômes témoignant de son dysfonctionnement (je suis stressé, j’ai le souffle court, j’ai mal, etc.) et la prise en charge sophrologique devra proposer des outils susceptibles d’aider à le réguler. J’essaie de leur donner le savoir nécessaire pour faire le lien avec les autres matières étudiées.

Mon but n’est pas pour autant de transformer les étudiants en ostéopathe, encore moins en médecin. Mais je pense au futur. J’ai conscience que l’enseignement de la sophrologie en France en 2023 en est au même stade que celui de l’ostéopathie il y a 30 ans : c’est-à-dire avec beaucoup de disparité dans la qualité et la quantité du contenu transmis en fonction des écoles. J’ai donc élaboré mes cours Vibre avec rigueur et conviction. Je veux que les étudiants aient un bagage solide et cohérent pour exercer une activité qui tend à se professionnaliser et à collaborer avec des professionnels de santé et du sport. J’ai aussi conscience que les preuves scientifiques des effets de la sophrologie commencent à arriver, notamment grâce à l’imagerie IRM de la méditation. L’étudiant d’aujourd’hui doit donc avoir un socle de savoir scientifique minimum pour pouvoir exercer avec crédibilité la sophrologie de demain.


  • Une rencontre inspirante ?

Je ne vais pas innover dans ma réponse en disant que nous ne sommes que le fruit de nos expériences. En ce qui me concerne, c’est on ne peut plus vrai. A chaque étape de ma vie j’ai rencontré des amis, des camarades, des connaissances, qui m’ont permis de grandir, d’évoluer. Ce sont parfois de belles histoires et parfois ce sont des histoires tristes. C’est encore plus vrai professionnellement. Il y aura toujours des coups durs, c’est inévitable, mais je suis persuadé que ce sont tout autant les obstacles que les mains tendues (ou celles que nous tendons) qui nous font progresser. Si je vis ma passion et surtout de ma passion, c’est parce que j’ai trouvé sur mon chemin des patients, des sportifs, des entraîneurs, des relations professionnelles, des entrepreneurs, bref des personnes exceptionnelles qui m’ont donné ma chance, fait confiance, ouvert des opportunités. Je crois que quand on vit chaque rencontre avec honnêteté et bienveillance, la vie nous le rend bien. Tôt ou tard.


  • Comment et pourquoi l’ostéopathie?

J’ai découvert l’ostéopathie par hasard sur un salon étudiant il y a une dizaine d’années. A l’époque je venais de décrocher mon diplôme d’État d’éducateur sportif, et en bon professeur d’arts martiaux j’étais attaché à cette image de culture populaire du maître japonais : celui du vieux sage qui maîtrise à la fois l’art de la guerre et celui de guérir. De déboîter une articulation et de la rebouter. Le yin et le yang quoi… Je me suis alors formé avec l’optique de conserver cette vision singulière, quoique idéaliste, de mon futur métier. Mon mémoire de fin d’études était d’ailleurs consacré à l’effet des armes et des équipements individuels des militaires sur leur santé mentale et corporelle !

Concernant ma pratique, j’ai la chance d’avoir étudié dans une école ouverte à la fois aux techniques mécanistes (qui font « craquer ») et aux techniques vitalistes plus douces basées sur des concepts crânio-sacrés et énergétiques. J’essaie d’être ainsi un « couteau suisse » pour ma patientèle qui est très variée : enfants, adolescents, femmes enceintes, adultes sédentaires ou sportifs, personnes en surpoids ou malades, seniors… Aussi, je n’ai pas peur de ré-adresser parfois mes patients à ma maman, sophrologue, quand je constate que l’état mental/émotionnel du patient a des répercussions sur son état physique, ou l’inverse. Et dans ce cas, je ne suis jamais déçu des résultats apportés par la sophrologie.


  • Ce qui te plait le plus dans ton métier ?

En cabinet, j’apprécie de discuter avec mes patients pendant la séance, un peu à la manière d’un coiffeur lol ! Trop souvent dans le secteur du soin malheureusement, les thérapeutes n’ont pas le temps d’échanger avec leurs patients où ne le prennent tout simplement pas. Cela est tout bonnement catastrophique pour la relation patient-thérapeute ! Cela crée un ressenti pour le patient de n’être qu’un vulgaire numéro, un sac de viande ou pire, un porte-monnaie sur pattes. Une relation de qualité est selon moi le premier pas vers la guérison. Pouvoir parler librement et être écouté est fondamental dans toute thérapie. Donc c’est ce que j’essaie d’instaurer la plupart du temps en consultation. J’y prends énormément de plaisir puisque entendre les histoires et le vécu d’une personne est enrichissant, et me fait un peu voyager par la même occasion.

En dehors du cabinet, j’aime les nouveaux défis. Je suis régulièrement contacté par des boîtes qui sollicitent mon expertise et me font sortir de ma zone de confort. On m’a par exemple déjà demandé de tester et d’améliorer des produits ergonomiques, d’animer des sensibilisations devant des centaines de personnes, de travailler auprès d’un public handicapé, d’être interviewé, etc… À chaque fois cela m’oblige à travailler sur moi et mes compétences. Il n’y a rien de plus satisfaisant que d’être félicité après coup par un client et de se dire « mission accomplie ! ».


  • Parle-nous de tes interventions en entreprise et en centre de formation

J’ai mis le pied dans ce type d’environnement par hasard et je me suis surpris à y prendre goût. Pourtant pour un ostéopathe, intervenir auprès d’entreprises, faire de l’ostéopathie en dehors du cabinet et différemment, ça n’est pas encore devenu naturel pour tout le monde à commencer pour la majorité de la profession elle-même. Traditionnellement, tout un chacun demeure persuadé que la prévention, la gestion et le traitement de troubles musculo-squelettiques reste la chasse gardée de la médecine du travail et des kinésithérapeutes. Il n’en est rien !

L’ostéopathie a tellement à apporter face à l’état actuel de la santé et de la qualité de la vie au travail en France. Dépistage des TMS, traitement, conseils personnalisés, formation en étirements, réveil musculaire ou gestes et postures, etc. Nos compétences de thérapeutes sont variées et précieuses. Elles permettent un dialogue constructif avec les DRH et les responsables QSE. Cette collaboration révèle d’ailleurs parfois des surprises : dans un certain nombre de cas, les douleurs physiques sont en lien avec ce que l’on appelle les risques psycho-sociaux (stress, harcèlement, épuisement professionnel et violence au travail). Sur ce point, l’ostéopathie est certes utile car on peut aider les salariés à se sentir mieux dans leur tête en traitant le corps. Toutefois je suis convaincu que les sophrologues ont aussi leur rôle à jouer dans ce domaine. Il est déjà arrivé par exemple pour ma maman d’intervenir dans le secteur du BTP pour sensibiliser à l’importance de la récupération et du sommeil. Cela s’est entre autres traduit par l’initiation des salariés à la pratique de siestes-flash.


  • Ta différence ?

J’ai un gros “défaut”, c’est que j’aime mes patients et mes clients. Pas au sens strict du terme bien sûr ! Il faut observer une distance en tant que thérapeute, de même qu’il faut demeurer dans l’empathie sans sombrer dans la compassion afin de bien réaliser son travail. Je veux juste dire que je les respecte et j’aime le travail bien fait. Aussi, ils ne repartent pas du cabinet uniquement avec leur facture, ils repartent généralement aussi avec des conseils en exercices, en règles hygieno-diététiques et pourquoi pas mon avis sur du matériel potentiellement utile. Le but est d’agir dans le prolongement du traitement pour guérir plus rapidement de leurs douleurs, diminuer le risque de rechute en fréquence comme en intensité. Je serai évidemment toujours disponible pour eux afin d’assurer un suivi. Je veille cependant à les responsabiliser en les rendant acteurs de leur santé et de leur bien-être. Leur premier thérapeute c’est eux !


  • Ton livre de chevet ?

Je suis assez science-fiction avec une préférence pour Star Wars. Mais en ce moment ma table de chevet croule plutôt sous la pile d’une demi-douzaine de bouquins d’arts martiaux et de médecine entrouverts. Et je ne parle pas de ma bibliothèque… Si j’avais un livre à conseiller ce serait « 80 exercices pour en finir avec le mal de dos » de Jean-François Harvey. Le livre à mettre entre toutes les mains. Il m’a sauvé le dos à plusieurs reprises. Et oui les ostéos aussi ont mal au dos ! 😉



  • Ton mantra ou citation préféré.e ?

 « Hakuna matata », forcément !



Merci Thibaut pour ta participation et le temps accordé !

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