La psychologie et la sophrologie : entre différences, similitudes et complémentarités
De plus en plus connue et reconnue, la sophrologie suscite cependant toujours un certain nombre d’interrogations. Beaucoup de personnes se demandent notamment ce qu’elle a ou n’a pas en commun avec la psychologie. À titre individuel, on peut parfois aussi être confronté à un dilemme : dois-je consulter un psychologue ou un sophrologue pour résoudre tel problème rencontré ?
Afin de comprendre et de s’approprier les liens entre la psychologie et la sophrologie en tant que (futur) professionnel ou qu’adepte de la sophrologie, il convient d’abord d’identifier ce qui distingue ces deux disciplines centrées sur la relation d’aide. Vibre Formation vous aide à y voir plus clair sur les différences, les similitudes et la complémentarité entre les métiers de psychologue et de sophrologue.
Quel est le rôle du psychologue ?
En psychologie, on cherche à répondre au POURQUOI. On cherche principalement à comprendre l’origine des émotions des individus, à travers son histoire, son passé. En aidant le patient à identifier les causes et les éléments déclencheurs de ses troubles – dépression, anxiété, angoisses, manque de confiance en soi, etc. –, le psychologue fait émerger des éléments de réponse (comme les événements, contextes, ou relations, qui ont déclenché des troubles) destinés à soigner une souffrance psychique. À la différence du sophrologue qui agit directement sur le bien-être physique et mental, en valorisant la pleine conscience, le psychologue se concentre quant à lui davantage sur l’inconscient, dont il interprète les manifestations avant de poser un diagnostic.
Derrière le terme “psychologie” se cachent en réalité mille et une spécialités différentes, de la psychologie cognitive à la psychopathologie, en passant par la psychologie développementale, comportementale ou encore clinique. Selon ses qualifications, un psychologue peut alors mettre en place des tests et des évaluations dans l’objectif d’appréhender une pathologie mentale, un trouble cognitif ou bien un type de personnalité chez un patient, ce qui le distingue fondamentalement du sophrologue.
Tout psychologue en exercice a suivi une formation universitaire et clinique spécifique. Chaque thérapeute doit également s’inscrire auprès de l’Agence Régionale de Santé (ARS) dans un registre ADELI, conformément à l’article 57 de la loi n°2002-303 du 4 mars 2002 et à la circulaire DHOS/P 2/DREES n°2003-143 du 21 mars 2003. En France, la réglementation est d’ailleurs assez stricte : l’article 44 de la loi n°85-772 du 25 juillet 1985 régit l’usage du titre de psychologue, tandis que le décret n°90-255 du 22 mars 1990 établit la liste des diplômes qui permettent de faire usage professionnel de ce titre. L’usurpation du titre de psychologue constitue en outre un délit d’après l’article 433-17 du Code pénal.
Quid du sophrologue ? Assume-t-il des fonctions opposées ou complémentaires à celles du psychologue ?
Quel est le rôle du sophrologue ?
En sophrologie, on cherche à répondre au COMMENT. On cherche surtout à trouver des solutions pérennes pour aller mieux dans son quotidien, par exemple pour mieux gérer ses émotions et faire face aux situations bloquantes. Le sophrologue formé chez Vibre sait construire un accompagnement personnalisé au client accompagné, avec des techniques et outils qui vont favoriser l’émergence de la conscience et des stratégies efficaces pour soulager ses maux physiques et/ou psychiques au quotidien. Si le corps est presque exclusivement envisagé comme le lieu d’expression des symptômes d’un trouble mental en psychothérapie, il occupe une place de premier plan dans une séance de sophrologie.
Apprendre à gérer la douleur à l’occasion d’un examen médical ou d’un accouchement peut par exemple faire l’objet d’une initiation à la sophrologie. De façon plus large, le sophrologue amène chacun de ses clients vers un mieux-être d’un point de vue à la fois mental, émotionnel et corporel. Puisant sa source dans la relaxation, la respiration et la visualisation, la sophrologie propose une approche psycho corporelle qui promet généralement des résultats plus rapides que la psychothérapie, étant donné qu’elle invite les personnes suivies à poursuivre la pratique de la sophrologie en autonomie en dehors de l’accompagnement. En effet, la loi de la répétition vivantielle vise à la répétition et à l’entraînement régulier de techniques vues en séance individuelle ou collective, afin d’affiner ses ressentis et de développer sa conscience. Notamment la conscience de ses ressources personnelles, afin de vous libérer de croyances limitantes et d’initier un changement positif pour installer un mieux-être, une harmonie dans votre quotidien. Là où le psychologue se concentre essentiellement sur la parole, le sophrologue encourage autant la parole que la pratique et va venir activer de la conscience sur ces 3 structures :
- le cerveau cérébral,
- le cerveau corporel,
- le cerveau émotionnel.
Par ailleurs, la sophrologie est une profession libérale. Elle fait plus précisément partie des professions libérales non réglementées dans la mesure où, à ce jour, aucune législation n’encadre la pratique de la sophrologie en France. Le sophrologue en exercice n’a donc pas besoin de s’enregistrer auprès de l’ARS et ne dispose pas d’un numéro ADELI, contrairement au psychologue. Malgré cette différence majeure, le sophrologue peut aussi travailler dans un cabinet libéral, ou dans une structure de soins – hôpital, centre anti-douleurs, maison de retraite, institution spécialisée dans le bien-être, etc. Il acquiert d’abord ses compétences professionnelles dans le cadre d’une formation dispensée par une école privée et indépendante. Chez Vibre, c’est la formation “Devenir sophrologue” qui permet d’acquérir les bases théoriques et pratiques du métier. Professionnalisante et longue durée (500 heures sur 24 mois), notre formation garantit aux futurs praticiens d’aborder sereinement leur nouvelle posture d’accompagnant.
Psychologie et sophrologie : une hybridation progressive des disciplines
Dire que les frontières se brouillent entre le rôle du psychologue et le rôle du sophrologue serait peut-être inexact. On observe toutefois une belle réciprocité dans l’échange des pratiques. D’un côté, des psychologues s’initient à des techniques d’état modifié de conscience et proposent une approche psychocorporelle à leurs patients. De l’autre, des sophrologues se forment à l’utilisation d’outils thérapeutiques empruntés à la psychologie afin d’offrir un accompagnement encore plus approfondi et adapté aux besoins de leurs clients.
Une question demeure face à ce constat : la psychologie et la sophrologie peuvent-elles vraiment coexister ? Loin de signer l’arrêt de mort de la psychologie, la popularité croissante de la sophrologie prouve au contraire que chaque discipline possède sa plus-value et ses différences dans les différentes formes d’accompagnement. Nous conseillons plutôt à chaque individu de tester les différentes pratiques, selon son besoin, voire d’envisager un suivi pluridisciplinaire complémentaire.
Psychologie et sophrologie : une combinaison vertueuse des deux pratiques
Chez Vibre, nous pensons que se faire suivre par un psychologue et un sophrologue en parallèle est le meilleur moyen de faire le lien entre son histoire personnelle et ses expériences vécues au quotidien. Du reste, de nombreux psychologues orientent désormais leurs patients vers des sophrologues. Ces derniers recommandent quant à eux à leurs clients de consulter un psychothérapeute lorsque le traitement de certains troubles psychologiques dépassent leur champ de compétences. Les sophrologues formateurs chez Vibre, construisent régulièrement des accompagnements pluridisciplinaires avec des psychologues, pour offrir à leurs clients une approche globale et complète.
Nous conseillons par ailleurs aux apprenants de notre formation “Devenir sophrologue” de se faire suivre par un psychologue et/ou par un collègue sophrologue pendant leur formation et après leur installation, tout au long de leur pratique professionnelle. C’est ce que l’on nomme la supervision de pratique, comme expliqué dans notre article “La supervision des sophrologues, une démarche indispensable ?”, et qui nous semble essentielle dans la relation d’aide.
Si vous souhaitez vous former à la posture thérapeutique et profiter de ressources à mi-chemin entre la sophrologie et la psychologie pour prendre soin de vous et des autres, alors notre formation “Devenir sophrologue” est résolument faite pour vous. Découvrez les objectifs et les moyens pédagogiques de cette formation transversale et prenez rendez-vous avec notre équipe pour réserver votre place parmi un groupe d’apprenants motivés et passionnés.